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Alors que la diversité des cépages cultivés dans nos vignobles s’est très fortement réduite, les cépages anciens, fruits du travail hérité de générations de vignerons, représentent un héritage culturel fort. Quels sont ces cépages rares, dits aussi oubliés ou modestes, et quelle est leur histoire ? Comment sauvegarder les cépages rares du Val de Loire ? Quels sont leurs potentiels et peuvent-ils s’inscrire dans les nouvelles orientations face au changement climatique et aux évolutions des consommateurs ?

Cette évènement est organisé par l'IEHCA et aura lieu à la Villa Rabelais à Tours

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Sauvegarde et valorisation des races et variétés locales

La biodiversité domestique de la Région Centre Val de Loire

Les ressources génétiques agricoles et alimentaires sont pour la plupart rattachées culturellement et historiquement à un territoire, région naturelle ou micro-région. On parle de races et variétés locales.

La région Centre-Val de Loire possède un important patrimoine génétique : 14 races animales locales à faibles effectifs et près de 500 variétés végétales cultivées répertoriées à ce jour. Ces races et variétés locales sont très fragiles et fortement soumises aux risques d’érosion génétique. Elles ont souvent été maintenues dans un cercle d’éleveurs ou de jardiniers amateurs, parfois très restreint ; d’autres ne sont présentes que dans des banques de ressources ou des collections, ou encore semblent complètement perdues.

L’objectif de l’URGC est de porter à connaissance ces ressources, de les rendre saines génétiquement et disponibles pour ces projets de valorisation sur les territoires du Centre-Val de Loire.

Une progression logique des actions, de la sauvegarde à la valorisation

La mise en oeuvre des actions de l'URGC obéit à une progression logique, de la sauvegarde à la valorisation, dans l'objectif de redonner à la biodiversité domestique une place dans le paysage agricole et culinaire de la Région Centre Val de Loire. ​ Les deux premiers domaines relèvent de la sauvegarde : inventaire (répertorier et décrire les ressources) et conservation (sécuriser l’existence des ressources). Le troisième domaine, l’expérimentation (évaluer les potentiels de valorisation) mène aux actions de valorisation, agricoles et alimentaires.

L’URGC souhaite une (ré)appropriation et une utilisation durable des races et variétés locales par les acteurs du territoire. L’ensemble de ces actions sont donc menées en partenariat avec les collectifs de producteurs et d’acteurs impliqués dans ce mouvement. L'URGC assure la coordination et l'accompagnement technique et organisationnel de l'ensemble de ces projets, garant d'une sauvegarde et d'une valorisation durable des ressources génétiques. ​ Dans la mesure du possible, les projets de valorisation sont confiés à des partenaires économiques opérationnels afin de favoriser l’implication des acteurs du territoire. L’URGC travaille, selon les cas, en partenariat ou comme expert-conseil auprès de ces acteurs. Ces partenaires opérationnels sont obligatoirement adhérents à l’URGC : des associations de producteurs d’une race ou d’une groupe de variétés, des associations de promotion des territoires et patrimoines du Centre-Val de Loire, et parfois des entreprises.

Mission de sensibilisation et d’éducation

Parallèlement à ces missions de sauvegarde et de valorisation, l’URGC contribue à la sensibilisation ou la formation sur la biodiversité domestique en général, et les Trésors vivants du Centre en particulier. Dans la mesure du possible, ces actions sont participatives et ont pour objectif d'impliquer le public dans la sauvegarde ou la valorisation des trésors vivants : réalisation de recettes par des élèves de SEGPA ou de lycées hôteliers, participation au développement d'une application de reconnaissance des variétés locales par des lycéens, description d'une variété de haricot tout juste retrouvée par des collégiens, analyses génétiques de cépages par des lycéens...

L’URGC au sein de la communauté nationale et internationale des ressources génétiques

L’URGC est engagée auprès de plusieurs structures institutionnelles placées sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture et du Ministère de l’Environnement pour contribuer au respect des engagements internationaux de la France en matière des ressources génétiques et favoriser leur valorisation agricole en contribuant à faire évoluer la réglementation. Elle participe à des études scientifiques pour améliorer les méthodes de sécurisation des ressources et pour améliorer les références techniques en vue de leur valorisation agricole. Elle participe, au sein du réseau des conservatoires régionaux à la veille des dispositifs financiers et administratifs en faveur de la sauvegarde et valorisation ressources génétiques.

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Bureau de La Châtre :
Place du Général de Gaulle
36400 La Châtre

Fanny MOYSE - Chargée de mission - 09 64 09 06 66

Agathe Lang - Chargée de mission - 06 75 97 59 75

contact@urgcentre.fr

http://www.urgcentre.fr/

 

Qu'est-ce que la Biodiversité domestique ?

La biodiversité domestique, une grande richesse...

La biodiversité exprime la variabilité, sous toutes ses formes, des organismes vivants (écosystèmes, espèces, gènes...). Même si la limite est parfois floue, on peut distinguer la biodiversité sauvage (faune et flore naturelles) et la biodiversité domestique (races et variétés domestiquées par l'homme). La domestication des espèces naturelles, la pression de sélection puis les croisements dirigés ont permis aux Hommes de créer une très grande diversité de races fermières et de variétés cultivées qui reflétaient les conditions environnementales et les orientations agricoles locales. L’âge d’or de la biodiversité domestique a été atteint au la fin du 19ème siècle. C’est à cette époque, grâce notamment à une meilleure connaissance des mécanismes de l’hérédité, que l’essentiel des races bouchères et de nombreuses variétés potagères ont été fixées. Cette fraction de la biodiversité, adaptée ou créée par l’Homme, constitue une véritable "réserve génétique".

...aujourd'hui menacée...

Les progrès incessants de la science et la modernisation de l'agriculture commencée dans les années 1960, ont conduit à l'uniformisation des races et variétés utilisées. Une portion considérable d’anciennes races et variétés a été délaissée au profit de quelques ressources sans cesse améliorées ou de nouvelles créations plus productives, homogènes, et répondant aux exigences de l’industrie agro-alimentaire. Des dizaines de races et variétés sont actuellement menacées d'extinction et/ou d'érosion génétique (liste officielle nationale). Elles ont souvent été maintenues dans un cercle d’éleveurs ou de jardiniers amateurs, parfois très restreint ; d’autres ne sont présentes que dans des banques de ressources ou des collections, ou encore semblent complètement perdues. Une prise de conscience de l'importance de sauvegarder cette biodiversité, fruit du travail de sélection des hommes depuis des millénaires, a débuté dans les années 80, comme en témoigne l'émergence de Centres Régionaux de Ressources Génétiques à cette période. La conservation et l’utilisation des ressources génétiques agricoles et alimentaires font l’objet de plusieurs accords internationaux dont la France est signataire : la Convention pour la Diversité Biologique de 1992 (agenda 21), le protocole de Nagoya de 2010 et le Traité International sur les Ressources Phytogénétiques de 2001. Ces traités posent en préambule que la conservation des ressources génétiques est une préoccupation commune à l’humanité et que chaque état est responsable de leur conservation et de leur utilisation durable.

... mais au fort potentiel !

Le réservoir constitué par les races et variétés de pays est indispensable à l’innovation et permet de répondre aux changements sociétaux et environnementaux actuels et futurs. Cette biodiversité domestique est en effet source de création de valeur, de réponse à des enjeux sanitaires, environnementaux, économiques, sociétaux importants. En effet, elle présente des intérêts multiples et complémentaires :​ Intérêt génétique : faire face aux incertitudes de l'avenir (modification des goûts, problèmes sanitaires, changements climatiques...), Intérêt économique : répondre à de nouvelles demandes des consommateurs, trouver des voies de diversification pour les producteurs agricoles, les acteurs du tourisme et de la gastronomie, Intérêt patrimonial : contribuer à l’identité d’un territoire, à son rayonnement touristique et gastronomique, Intérêt environnemental : produire des races et variétés adaptées au territoire, contribuer au développement d'une agriculture paysanne, respectueuse de l'environnement et de l'humain, développer de nouvelles perspectives dans le champs de l'écopâturage et l'écopastoralisme, la réduction des déchets alimentaire, la lutte biologique, le paysage... Intérêt hédonique : on oublie trop souvent le plaisir et la beauté. Les trésors vivants contribuent aussi à conserver une richesse dans les formes, les couleurs, les goûts et les saveurs de nos paysages et de nos assiettes !