Relocaliser les échanges

Commercialiser en circuits courts
pour s’ancrer dans le territoire

thumb ardear-relocaliser25 % des productions agricoles françaises sont vendues en circuit court, notamment par les paysannes et paysans engagés dans l’agriculture paysanne. C’est leur façon de s’inscrire dans leur territoire au plus près des consommateurs.

La commercialisation en circuit court des productions de l’agriculture paysanne est en cohérence  avec la charte qui prône l’inscription des paysannes et paysans dans leur territoire. Les ADEAR et l’ARDEAR accompagnent les projets qui voient le jour en région Centre-Val de Loire, comme cela a été le cas pour l’épicerie itinérante « Le p’tit Gibus » (voir au verso). Elles encouragent également le développement des activités de transformation à la ferme et de commercialisation en circuit court,  qui permettent à des exploitations de taille modeste de créer de la valeur ajoutée et de pérenniser l’emploi agricole.

Pour accompagner au mieux les paysans dans leurs démarches, l’ARDEAR et les ADEAR ont participé  à une étude détaillée des circuits courts en région Centre-Val de Loire, aux côtés de neuf partenaires . Les résultats de l’étude, publiés en 2013, peuvent être consultés sur le site de Bio Centre (rubrique professionnel/publications/guides).

Les animatrices/teurs des ADEAR mènent également sur le terrain des actions de sensibilisation des  consommateurs, pour les informer des valeurs de l’agriculture paysanne et de l’intérêt économique et sociétal de consommer local.

Le p’tit Gibus, une épicerie collective itinérante

Le P’tit Gibus est une association de producteurs qui ont choisi de créer une épicerie collective. Après plusieurs mois de réflexion, leur choix s’est porté sur la réalisation d’une remorque-épicerie, qui présente l’ensemble des productions des 9 producteurs associés, dont une majorité en agriculture biologique.
Le P’tit Gibus a été accompagné au démarrage du projet par l’ADEAR 37, aussi bien sur des questions pratiques (calibrage du projet, structuration juridique…) que sur la dimension collective et humaine. Les animateurs des ADEAR peuvent en effet fournir un appui technique, grâce à la veille,  la recherche de références ou encore par l’organisation de formations. Et ils peuvent aussi accompagner la dynamique du groupe, par exemple en animant les réunions de projet tant que le collectif le souhaite.

Le grain libre, un atelier collectif de transformation de blés anciens

À l’origine de cette association, un groupe de 6 céréaliers de l’Indre-et-Loire intéressés par les variétés paysannes qui souhaitait pouvoir valoriser directement leurs productions biologiques par une transformation à la ferme.
Ce groupe, issu de l’un des groupes « réseau de fermes » animés par InPACT 37, a été soutenu dans son projet par l’ADEAR 37 et le GABBTO (Groupement des agriculteurs biologiques et biodynamiques de Touraine). Si l’idée de départ était de fabriquer et vendre du pain, l’association transforme au final son blé tendre en pâtes alimentaires.
Les pâtes certifiées bio sont commercialisées directement auprès des particuliers, AMAP, cantines ou revendeurs.
En savoir plus : www.inpact37.org

Témoignage

Anne Martin, éleveur bovin lait (41)
« Les AMAP pour soutenir les agriculteurs qui s’installent »
Anne Martin et Gilles Guellier vendent une partie de leurs productions dans trois
AMAP du Loir-et-Cher. Anne se souvient avoir été contactée par un groupe de consommateurs, qui leur demandaient de participer à leur AMAP en cours de création. « Il est important que les AMAP viennent soutenir les agriculteurs qui s’installent, et non des paysans déjà lancés. » 
Pour elle, comme pour d’autres administrateurs des ADEAR, c’est la force du réseau que d’aider les nouveaux paysans. Tout comme il est nécessaire de « réfléchir à la pérennisation des AMAP » qui parfois s’essoufflent faute de communication. Encore un chantier pour les ADEAR !

Les outils élaborés par les ARDEAR et diffusés par la FADEAR

La FADEAR mutualise les documents élaborés par les groupes locaux dans toute la France. Ces documents ressources sont à disposition sur le site de la fédération :
• guide : Créer un marché paysan ;
• témoignage : La vente directe, un moyen de s’installer sur de petites surfaces ;
• Partage d’expérience : Créer un point de vente collectif ;
•  Synthèse des réflexions menées par les paysans de l’ARDEAR Rhône - Alpes : Vers un commerce  équitable en France ?

De son côté, l’ADDEAR 41 a réalisé une exposition  « Manger local, c’est déjà pas mal » un outil
pour sensibiliser le grand public à l’approvisionnement de proximité.