Rencontres régionales autour des essais de blé et de maïs populations
Le 02 juillet en Eure-et-Loir et le 25 septembre en Indre-et-Loire ont eu lieu les premières rencontres régionales dans le cadre du projet SPEAL autour d'essais de blés et de maïs populations.
L'occasion pour une vingtaine d'agriculteurs d'échanger ensemble sur la démarche de sélection variétale à la ferme et de comparer le comportement des différentes variétés testées au sein des plateformes régionales d'essais.
02-07-2014
Découverte d'une trentaine de variétés de blé tendre, sélectionnées dans la première partie du XXème siècle, guidés par Isabelle Goldringer (INRA du Moulon) et par Adrien et Benjamin Pelletier, paysans-boulangers.
25-09-2014
Comparaison des différentes « sélection de variétés » : trois variétés issues de mêmes lots d'origine sélectionnées chacune par des agriculteurs en Région depuis plusieurs campagnes. L'objectif de cet essai était de mesurer l'incidence de la sélection opérée par chaque agriculteur (sur sa ferme et en fonction de ses propres critères) sur le comportement des variétés. De premiers résultats visibles à creuser par des analyses.
Un chantier collectif et convivial de récolte de maïs en Indre et Loire
Les paysans qui se sont lancés dans l'aventure des semences paysannes et du maïs population en 2009 en Indre et Loire poursuivent leurs travaux et réflexions [rencontre régionale organisée autour de la plateforme d'essais chez Dominique Gibon pour comparer différentes "sélections" de variétés].
En parallèle de la sélection et de la récolte de la semence pour la campagne 2015 au sein de chaque ferme, Fréderic Gervais a organisé le 22 octobre, en partenariat avec l'ADEAR 37, un chantier de sélection sur sa parcelle de maïs variété Argutzan pour faire découvrir à de nouvelles personnes cette pratique paysanne.
Adrien et Benjamin Pelletier, paysans-boulangers, vous accueillent le mercredi 02 juillet sur leur ferme à Broué en Eure-et-Loir pour une matinée de visite de leur essai de blé tendre composé d'une trentaine de variétés anciennes ou plus modernes, originaires en majorité de la région.
Le suivi de cet essai est appuyé par l'INRA du Moulon (91), dans le cadre du projet SPEAL (Sélection Participative d'Espèces Annuelles et Ligneuses adaptées à des pratiques agroécologiques).
Cette rencontre sera donc aussi l'occasion, pour l'ensemble des agriculteurs participants à la démarche, d'échanger avec Isabelle Goldringer et son équipe (DEAP INRA Moulon) sur leurs besoins et envies en matière de suivi des populations.
Programme de la matinée
9h30 : Accueil des participants
10h00 : Présentation de la démarche de sélection de blés populations à la ferme et témoignage d'Adrien et Benjamin
10h45 : Visite de l'essai
12h30 : Bilan et perspectives pour les outils de suivi
13h00 : Poursuite des échanges le temps d'un pique-nique [merci aux participants d'apporter un plat à partager]
Contacts et inscription
Sophie WOEHLING Coordinatrice du projet SPEAL à l'ARDEAR du Centre 02 54 43 32 94 // 06 79 29 13 95 // Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Vous souhaitez rejoindre la dynamique de sélection variétale de maïs population à la ferme ? Venez participer à la réunion de planification des semis 2014 en avril dans le sud de l'Indre.
Accompagnement collectif des agriculteurs vers des systèmes autonomes, économes, innovants et respectueux de l’environnement
L’objectif du projet est de créer une dynamique d’amélioration des pratiques au sein de groupes d’agriculteurs. Aujourd’hui, une bonne vingtaine de collectifs d'agriculteurs se réunissent sur le territoire régional. Accompagnés par des animateurs, ils travaillent sur la mise en place de pratiques innovantes et durables répondant à différents enjeux : l’autonomie et l’économie d’intrants en grandes cultures, l’agroforesterie, le maraîchage en agriculture biologique ou paysanne, les économies d'énergie et la production d'énergies renouvelables à la ferme, les techniques alternatives de soins aux animaux et la biodiversité. Concrètement, deux types d’actions sont mises en place sur le terrain :
des rencontres collectives avec des échanges de pratiques entre pairs, des visites d’exploitations suivies d’une analyse collective des systèmes
des journées de formation avec des intervenants extérieurs, sur des thèmes techniques définis par le groupe. Lien vers la page "Formations".
Sélection Participative d'Espèces Annuelles et Ligneuses adaptées à des pratiques agroécologiques (SPEAL)
Les variétés végétales sélectionnées et produites dans des conditions de culture conventionnelles expriment difficilement leur potentiel dans des conditions de culture à faibles niveaux d'intrants. Le projet SPEAL est né de l’envie de se réapproprier un savoir-faire paysan, et de permettre à chacun de sélectionner les variétés adaptées aux conditions pédoclimatiques de sa ferme et à ses pratiques.
Lancé mi 2013, le projet associe des chercheurs (INRA), des associations (ARDEAR, InPACT, AGROOF, URGC) et des professionnels (agriculteurs, pépiniéristes et forestiers) pour développer une démarche de sélection participative de variétés de blé, maïs, tournesol et d'arbres adaptées à des systèmes culturaux agroécologiques.
Le projet se décompose en trois axes :
la sensibilisation des agriculteurs et des forestiers à la biodiversité cultivée et à l’agroforesterie
la mise en place de protocoles de sélection participative co-construits avec les agriculteurs et le suivi des essais
la gestion d’une maison des semences, qui permettra d’encadrer juridiquement les échanges de semences entre professionnels.
Vous pouvez également consulter ici la page consacrée au projet SPEAL.
Zoom sur l'étude "La biodiversité prise en compte par les élus, les agriculteurs et les forestiers : analyse des freins et leviers à l'action"
Dans le cadre du Réseau Rural Régional Centre, InPACT Centre et Nature Centre ont répondu à l'appel à initiatives "Biodiversité : pour une prise de conscience partagée" en 2011. L'objectif de l'étude menée par les deux réseaux partenaires était d'identifier les freins et les leviers conditionnant la réussite d'actions sur la biodiversité, auprès des agriculteurs, des forestiers et des élus. Plusieurs documents ont été réalisés, dont la plaquette téléchargeable ci-dessous :
L'agroécologie comme levier de redressement des exploitations
Les pratiques agroécologiques peuvent contribuer à la viabilité des exploitations puisqu'elles permettent de valoriser les ressources locales, de s'adapter à son environnement et ses fluctuations et de développer de nouvelles compétences pour une plus grande autonomie de l'agriculteur.
Retrouvez une interview que François Léger, enseignant-chercheur à AgroParisTech, a accordé à InPACT Centre. Il revient sur les diverses définitions de l'agroécologie et sur les rôles centraux que jouent les structures que notre réseau au sein de la transition agricole.
Vous souhaitez rejoindre la dynamique de sélection variétale de maïs population à la ferme ? Venez participer à la réunion de planification des semis 2014 en avril dans le sud de l'Indre.
Agriculture durable
Carte des groupes
Actions sur l'accompagnement collectif des agriculteurs vers des systèmes autonomes, économes, innovants et respectueux de l'environnement menées en région Centre au sein du réseau INPACT Centre (Données 2013)
Agriculture durable
Notre approche : un accompagnement collectif
Nos modes d'actions
Nous accompagnons des groupes d’agriculteurs vers la mise en place de pratiques innovantes et durables. Formations collectives et échanges d’expérience sont au cœur de la démarche.
Nous portons une attention particulière aux aspects suivants :
Le travail collectif : Basée sur des temps d’échanges entre agriculteurs, la dimension collective est essentielle dans les processus de changement.
L’autonomie décisionnelle : Les groupes d’agriculteurs choisissent eux-mêmes leurs thématiques de travail et leurs actions. Ils apportent eux-mêmes, par ces temps d’échanges collectifs, les réponses aux problèmes qui se posent.
L’autonomie technique : Les différentes thématiques abordées par les groupes répondent toutes à l’objectif global d’atteindre un maximum d’autonomie (protéique, fourragère, fertilisation…).
L’innovation : les groupes sont des « laboratoires d’idées » où sont testées de nouvelles pratiques, de nouvelles façons de voir et de faire.
Penser une agriculture intégrée dans un écosystème vivant
On observe une extinction massive de la biodiversité ; pour donner quelques chiffres, près de 40% des oiseaux des zones agricoles ont disparu en 30 ans et presque 80% de la biomasse d'insectes a disparu en 30 ans également.
L'épisode de La Main à la Pâte de mai 2024 cherche à comprendre comment cohabitent biodiversité et agriculture, comment une agriculture en bonne santé dépend d'une biodiversité en bonne santé, et vice et versa.
Alors que la Beauce est un paysage de grandes cultures, a priori peu propice au développement d'une biodiversité sauvage, nous découvrons dans cet épisode que de nombreuses actions et démarches sont faites pour favoriser une cohabitation bénéfique pour tous entre agriculteur·ices et biodiversité "sauvage".
Agriculture durable
Les enjeux de la transition vers des systèmes de production durables
Le saviez-vous ?
Depuis plusieurs décennies, l’agriculture est dans une logique de spécialisation des systèmes et d’intensification des pratiques. En conséquence, l’environnement s’est dégradé : pollution de l’eau et de l’air, perte de biodiversité, baisse de la qualité des sols, contribution au réchauffement climatique… Cette orientation a aussi conduit à une perte d’autonomie considérable des exploitations agricoles : consommation accrue d’intrants, d’eau et d’énergies fossiles. A l’échelle de l'Union européenne, seuls 25 % des besoins en protéines végétales sont couverts : l’UE importe chaque année 30 millions de tonnes de tourteaux de soja pour alimenter son bétail.
La région Centre n’échappe pas à cette tendance :
Triplement des surfaces irriguées entre 1980 et 2007
Recul important des prairies naturelles, qui n’occupent plus que 10% de la SAU de la région (28% en France)
Contaminations de l’eau par les nitrates et les pesticides, avec des dépassements réguliers des seuils de potabilité
Déprise agricole dans les zones défavorisées, qui conduit à des fermetures de milieux et des pertes de biodiversité
L’agriculture est le 1er émetteur de gaz à effet de serre en région Centre, avec 29% des émissions.
Mode de production le plus abouti en termes de protection de l’environnement, l’agriculture biologique reste limitée : elle occupe 3,6% de la surface agricole utile dans la région (8,5% au niveau national).
Pour une agriculture autonome, économe, innovante et respectueuse de l’environnement
Face à ce constat, nous souhaitons accompagner les agriculteurs dans la nécessaire évolution vers des systèmes plus autonomes, économes, innovants et respectueux de l’environnement. Les changements de pratiques induits par cette reconstruction des systèmes agricoles doivent être durables, autant sur le plan environnemental, qu’économique et social.