Voici ci-dessous un article écrit par Catherine SIMON (journaliste, responsable de la rédaction de Loir-et-Cher) récapitulant le projet. Accompagnés et soutenus par le réseau des ADEAR . Merci d'avance pour votre soutien et le relai de l'information !
ARTICLE DE LA NR / Publié le 07/10/2019 à 04:55 | Mis à jour le 07/10/2019 à 15:04
Loir-et-Cher : ferme paysanne bio cherche sociétaires militants
© Photo NR
Les cinq jeunes repreneurs de la ferme de la Guilbardière à Monthou- sur-Bièvre proposent aux citoyens motivés de devenir leurs propriétaires.
Être copropriétaire d’une ferme bio, qui produit du lait et du fromage frais de vache, des pâtes à partir de son blé de variété ancienne, des plantes aromatiques, ça vous tente ? D’ici quelques jours, il sera possible, moyennant une participation minimale de 100 €, de devenir sociétaire de la ferme de la Guilbardière, à Monthou-sur-Bièvre. Mathieu Liaigre, Bertrand Monier, Emily Destaerke-Fontaine, Mélanie Bournez et Melaine Travert, les cinq jeunes trentenaires qui reprendront au 1er février 2020 l’activité créée par Anne Martin et Gilles Guellier, ont en effet décidé de susciter la création d’un groupement foncier agricole (GFA), l’équivalent d’une société civile immobilière, ouvert à tous, pour acheter les bâtiments de la ferme.
« Il y a deux idées dans ce groupement foncier agricole, explique Emily, soulager notre niveau d’investissement en nous permettant de nous concentrer sur les moyens de production, et sécuriser l’avenir de la Guilbardière en garantissant le respect de nos valeurs communes. » L’achat collectif des bâtiments – et plus tard si l’occasion s’en présente, de terres – permettra en effet plus facilement aux associés de rentrer et sortir, tout en préservant l’intégrité de la ferme, et en évitant qu’elle soit rachetée pour d’autres projets que celui d’une agriculture bio et paysanne que les cinq jeunes repreneurs entendent pérenniser.
« Ce GFA ne sera pas un placement financier, car il n’y aura pas de rémunération des porteurs de parts sociales, souligne Mathieu, c’est plutôt un acte citoyen. Au-delà de l’investissement financier, l’apport de compétences pour la partie administrative et la gestion locative sera aussi le bienvenu ! »
Premier pallier à 120.000 € Le premier pallier à atteindre a été fixé à 120.000 € pour pouvoir acquérir le premier bâtiment, la salle d’accueil pédagogique. Puis, en fonction de la somme collectée par le GFA, seront rachetés le bâtiment d’élevage, la fromagerie, le vieux bâtiment et le bureau, pour un total d’investissement de 402.000 €.
« Nous avons fixé le montant de la part sociale à 100 € pour permettre au plus grand nombre de s’investir, précise Emily, et la limite à 20 % des parts. Chaque sociétaire s’engagera à respecter les statuts et la charte du GFA garantissant la poursuite d’un système d’agriculture bio et paysan. » Cette semaine, un document résumant la démarche avec un bon de souscription commencera à être diffusé, notamment auprès des adhérents des Amap où la Guilbardière commercialise ses produits. « Il y a déjà beaucoup de gens prêts à nous soutenir » se réjouit Mathieu. Reste à transformer cet enthousiasme en parts sociales sonnantes et trébuchantes, d’ici le 15 novembre, pour faire lever la graine du GFA dès le 1er janvier prochain !
Informations et formulaire de souscription sur le site Internet : https://la-guilbardiere.jimdosite.com/ Réunion d’information à la ferme le 4 novembre à 20 h.