Une expertise au service des paysans et paysannes
Dans le cadre du projet Covalience dont l'objectif est de mesurer l'effet de la sélection sur le maïs population, un chantier de récolte animé par Audrey Barrier-Guillot, ingénieure agronome, animatrice technique et formatrice sur les semences paysannes, s'est tenu à Corquoy le mardi 17 novembre 2020.
La parcelle de Jean-Michel Terrier, paysans dans l'Indre-et-Loire a permis des observations sur le mais, notamment sur la Lavergne, une variété de mais population. Lors de cet accompagnement, des comparaisons étudiées entre une semence récoltée en 2019 puis re semée avec une semence plus ancienne de la même variété a été réalisée. Audrey, experte de la thématique, explique : "en pesant un même nombre d'épis de chaque, il est possible de quantifier d'un écart de rendement et de l'effet (ou non) d'une sélection. Malgré la sècheresse (sans irrigation) et un semis tardif, une récolte est possible, et même si les poupées de maïs sont petites, les grains sont gros et bien formés : ce sont eux qu'il faudra re semer !"
Le projet Covalience prend fin, mais le travail sur les maïs population et l'essaimage des semences continuent via la Maison des Semences Paysannes de l'Association régionale pour le développement de l'emploi agricole et rural du Centre-Val de Loire.
Il est possible de participer aux rencontres et formations, n’hésitez pas à contacter l’ARDEAR pour plus d'informations au 02 54 43 32 94 ou par mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Perpétuer un travail sur les mais et blés populations
C'est à Saint Léonard en Beauce, dans le Loir-et-Cher qu'Emile Hardillier perpétue le travail sur les blés populations commencé il y a des années par son père, Christian Hardillier. Chaque année, au milieu d'une parcelle de blé population, une petite bande est réservée pour des essais de variétés anciennes. Le mercredi 18 novembre 2020 ont été semée huit variétés différentes, chacune sur 10m². Côte à côte, elles pourront être observées entre elles tout au long des saisons. A cette échelle, il est assez simple de réaliser une sélection des épis à la récolte selon ses propres critères, et de les re semer, ce que nous réalisons lors de rencontres de collectifs et formations.
Des observations ont également eu lieu dans l'Indre à Pellevoisin, au Moulin de Naix. Malgré le contexte sanitaire Gilles Pinon était enthousiaste de présenter sa ferme et ses productions le jeudi 19 novembre 2020. Une sélection a été faite sur du maïs population Lavergne "Depuis 2016, je sème du blé et du mais population. Malgré un manque de temps et des conditions météorologiques de plus en plus complexes, qui nous obligent à courir après le temps, j'ai compris l'importance de faire des tests et des protocoles pour observer le comportement des essais. Il est important pour moi de conserver notre patrimoine". Avec des épis globalement sains et bien remplis, l'effet de l'itinéraire technique était visible d'une parcelle à l'autre, sur une même semence. Nous étudions ainsi tant l'effet de la sélection que des pratiques sur des population qui évoluent dans un terroir.
De nouvelles sessions de formations pourront être mises en place au printemps et l'été. Si le sujet vous intéresse, n’hésitez pas à contacter l’ARDEAR au 02 54 43 32 94 ou par mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
